Par son exemple et ses paroles, Jésus nous a appris à nous adresser filialement à Dieu, notre père, en toutes circonstances. Le dialogue avec notre Père ne doit pas se limiter à quelques moments de notre vie ; il ne dépend pas non plus de sentiments passagers ni de la seule imagination. C’est l’attitude logique d’un enfant conscient que son Père est unique et le plus formidable de tous, qu’il peut tout.
Même si Jésus se retire à l’écart pour s’adresser à son Père, il le prie également souvent alors qu’il se trouve avec ses disciples ou même une foule bruyante et exubérante qui se presse pour l’entendre ou attend qu’il fasse des miracles. « Je te bénis, Père du ciel et de la terre pour avoir caché cela à ceux qui ont la science et l’entendement et pour l’avoir révélé aux tout petits » (Matthieu 11, 25).
Avant de ressusciter son ami Lazare, Jésus dit : « Père, je te rends grâces de ce que tu m’as exaucé » (Jean 11, 41).
Au moment de multiplier les pains et les poissons pour donner à manger à une foule évaluée à cinq mille hommes, sans compter les femmes et les enfants, Jésus « lève les yeux au ciel » (Luc 9, 16).
Le Jeudi saint, dans la solitude de Gethsémani et l’agonie dans laquelle il entre, le Seigneur prie ainsi : « Père, si tu veux bien, écarte de moi cette coupe ! Cependant, que ce ne soit pas ma volonté qui se fasse, mais la tienne » (Luc 22, 42)
Le lendemain — Vendredi saint — au Calvaire, Jésus s’adresse encore à son Père : « Père, je remets mon esprit entre tes mains » (Luc 23, 46).
Cette relation filiale est constitutive de notre condition humaine élevée à l’ordre de la grâce. Elle doit donc commander le comportement entier du chrétien. Notre conversation devrait être la conversation d’un enfant de Dieu, notre travail, le travail d’un enfant de Dieu, notre vie de famille, la vie de famille d’un enfant de Dieu, notre amitié, l’amitié d’un enfant de Dieu, nos vertus, les vertus d’un enfant de Dieu, qui fait pleinement confiance à son Père pour le conduire jour après jour sur la voie de la sainteté, d’un progrès réel dans le bien. « Je vous veux rebelles, libres de tout lien, car je vous veux — le Christ nous veut — enfants de Dieu. Esclavage ou filiation divine : voilà le dilemme de notre vie. Ou enfants de Dieu ou esclaves de l’orgueil, de la sensualité, de cet égoïsme angoissé dans lequel tant d’âmes semblent se débattre » (saint Josémaria, Amis de Dieu, n° 38).
Commentaires
merci pour ces "éclairages" quotidiens