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La prière (5 et fin)

Les obstacles à la prière

Prier n’est pas toujours une entreprise facile, car nous rencontrons divers obstacles qui peuvent nous en écarter, ou bien nous pouvons en détourner le sens. « Dans le combat de la prière, nous avons à faire face, en nous-mêmes et autour de nous, à des conceptions erronées de la prière. Certains y voient une simple opération psychologique, d’autres un effort de concentration pour arriver au vide mental. Telles la codifient dans des attitudes et des paroles rituelles. Dans l’inconscient de beaucoup de chrétiens, prier est une occupation incompatible avec tout ce qu’ils ont à faire : ils n’ont pas le temps. Ceux qui cherchent Dieu par la prière se découragent vite parce qu’ils ignorent que la prière vient aussi de l’Esprit Saint et non pas d’eux seuls » (Catéchisme de l’Église catholique, n° 2726).
Le danger est bien réel de ne prier que par envie ou par nécessité. Écoutons le témoignage d’une mère de famille, mêlée à la vie publique de son pays : « Les jours où je ne ressentais pas le besoin de Dieu, mes actions avaient une inspiration superficielle, matérialiste ; j’oubliais la prière, j’étais trop paresseuse et indifférente. C’est comme si j’avais dit à quelqu’un : « Je t’aime, mais seulement à mes conditions et quand j’en ai envie. Je te contacterai, mais toi, ne m’appelle pas » (J. H. Matlary, Quand raison et foi rencontrent, Paris, 2003, p. 257).
La distraction est un autre obstacle. Notre capacité de concentration est malheureusement très limitée. Mais « une distraction nous révèle ce à quoi nous sommes attachés et cette prise de conscience humble devant le Seigneur doit réveiller notre amour de préférence pour Lui, en Lui offrant résolument notre cœur pour qu’Il le purifie. Là se situe le combat, le choix du Maître à servir » (Catéchisme de l’Église catholique, n° 2729). « Jésus, que mes distractions soient des distractions à l'envers : au lieu de me souvenir du monde, lorsque je te parle, que je me souvienne de toi en m'occupant des affaires du monde » (saint Josémaria, Forge, n° 1014).
L’aridité ou la sécheresse peut également se faire sentir. Le cœur ne ressent ni envie de prier ni sentiments particuliers. « C’est le moment de la foi pure qui se tient fidèlement avec Jésus dans l’agonie et au tombeau » (Catéchisme de l’Église catholique, n° 2731). C’est l’heure de la persévérance et de la fidélité aux rendez-vous que nous nous sommes librement fixés avec Dieu. Nous savons qu’il existe. Nous croyons qu’il est présent, qu’il nous voit, qu’il nous entend, même si nous n’en faisons pas l’expérience sensible. « Le grain de blé, s’il meurt, porte beaucoup de fruit » (Jean 12, 24). Mais « si la sécheresse est due au manque de racine, parce que la Parole est tombée sur du roc, le combat relève de la conversion » (Ibid.), du retour filial et contrit vers Dieu, de la protestation de notre amour sincère.
« Dans ta vie de piété, persévère, volontairement et par amour — même si tu te sens sec. Et que t'importe si tu te surprends à compter les minutes ou les jours qui te restent pour achever cette norme de piété ou ce travail, et si tu éprouves le plaisir trouble du mauvais élève qui, dans des circonstances comparables, attend la fin des cours; ou de l'homme condamné à vingt ans de prison, qui attend que les portes de la geôle s'ouvrent devant lui pour retourner à ses erreurs.
Persévère, j'y insiste! Avec une volonté efficace et renouvelée, sans jamais cesser de vouloir effectuer ces exercices de piété et d'en tirer profit » (saint Josémaria, Forge, n° 447).

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