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La prière (1)

Nécessité de la prière

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Le Seigneur Jésus-Christ a indiqué à ses apôtres « qu’il leur fallait prier toujours, sans jamais se lasser » (Luc 18, 1). Et il invite avec insistance à formuler une prière de demande. C’est sans doute un des points de son enseignement qui revient le plus fréquemment, probablement parce que Jésus connaissait par avance notre réticence à formuler une semblable prière. « Demandez et on vous donnera ; cherchez et vous trouverez ; frappez, et on vous ouvrira. Car qui demande reçoit, qui cherche trouve, et à qui frappe on ouvrira » (Mt 7, 7-8). L’affirmation ne laisse pas place au doute.
Et pourtant celui-ci surgit parfois dans notre esprit. Pourquoi ? Parce que nous n’arrivons pas à nous abstraire de notre condition humaine et que nous raisonnons, même pour les choses de Dieu, avec nos paramètres terrestres.
Laissons-nous donc gagner par cette conviction que la prière est l’arme toute-puissante dont nous disposons, bien souvent notre seul moyen d’action, mais que personne ne peut nous retirer. Nous pouvons toujours prier et, grâce à la prière, nous pouvons dire avec saint Paul : « Je puis tout en celui qui me rend fort » (Philippiens 4, 13).
Dans nos relations avec nos semblables, nous avons souvent recours à une forme de prière : nous demandons des choses, des faveurs, nous passons par l’intermédiaire d’un ami, d’une relation, pour obtenir ce à quoi nous aspirons, personne que nous relançons si la réponse tarde à venir. Dans la vie spirituelle, la prière est tout aussi nécessaire, car c’est dans la mesure où nous fréquentons personnellement Dieu, où nous le connaissons que nous pouvons aimer notre prochain et vouloir son bien premier qui est le bien spirituel. Le saint-père souligne deux dangers opposés : « Si le contact avec Dieu me fait entièrement défaut dans ma vie, je ne peux jamais voir en l’autre que l’autre, et je ne réussis pas à connaître en lui l’image divine. Si par contre dans ma vie je néglige complètement l’attention à l’autre, désirant seulement être « pieux » et accomplir mes « devoirs religieux », alors même ma relation à Dieu se dessèche » (Benoît XVI, encyclique Dieu est amour, n° 18). L’un et l’autre aspects sont nécessaires et se commandent. Aimer autrui « ne peut se réaliser qu’à partir de la rencontre intime avec Dieu » (Ibid.).

La prière de demande

Nous ne saurions trop insister sur le fait que notre prière non seulement peut mais doit souvent prendre la forme d’une prière de demande. C’est sans doute un des points de l’enseignement du Christ qui revient le plus fréquemment, probablement parce qu’il connaissait par avance notre réticence à formuler une semblable prière. « Demandez et on vous donnera ; cherchez et vous trouverez ; frappez, et on vous ouvrira. Car qui demande reçoit, qui cherche trouve, et à qui frappe on ouvrira » (Matthieu 7, 7-8). L’affirmation ne laisse pas place au doute. Et pourtant celui-ci surgit parfois dans notre esprit. Pourquoi ? Parce que nous n’arrivons pas à nous abstraire de notre condition humaine et que nous raisonnons, même pour les choses de Dieu, avec nos paramètres terrestres. Or, Dieu est en dehors du temps. Il est Acte Pur, dit-on en philosophie. « Mon Père et moi, nous sommes toujours au travail », dit Jésus (Jean 5, 17), toujours en train d’agir, mais au présent.
Pour le comprendre un peu nous pouvons suivre Aristote qui nous présente Dieu comme un veilleur situé sur une montagne au pied de laquelle s’écoule l’ensemble de l’humanité, depuis l’apparition de l’homme sur terre jusqu’à la fin des temps. Nous sommes immergés dans cette foule, avec une connaissance limitée à notre entourage et, si nous sommes de bonne stature, avec la capacité à voir un peu plus loin. Mais notre vision est très limitée. Dieu, en revanche, embrasse toute l’histoire humaine d’un seul regard. Rien ne lui échappe. Nous sommes bien obligés de tenir compte de notre condition, mais il faut veiller à ne pas y réduire Dieu.

(à suivre…)

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