20. Jésus-Christ est ressuscité le troisième jour d’entre les morts
Le troisième jour après sa mort Jésus ressuscita avec le même Corps qui avait été enseveli. Son âme se réunit alors à son corps.
La Résurrection du Seigneur est une vérité de foi et le fondement de notre foi : « Si le Christ n’est pas ressuscité, vaine est notre foi » (1 Corinthiens 15, 17). C’est « la vérité culminante de notre foi dans le Christ,crue et vécue comme vérité centrale par la première communauté chrétienne, transmise comme fondamentale par la Tradition, établie par les documents du Nouveau Testament, prêchée comme partie essentielle du mystère pascal en même temps que la Croix » (Catéchisme de l’Église catholique, n° 638).
— La Résurrection, prophétisée dans l’Ancien Testament et par le Christ lui-même, est enseignée en toute certitude par les apôtres et attestée unanimement par la Sainte Écriture et la Tradition ; c'est un article de foi contenu dans le Credo ou « symbole de la foi ».
— Nous savons avec une certitude historique entière que le Nouveau Testament contient fidèlement la prédication des apôtres dès le début ; tous ont prêché la Résurrection du Christ comme vérité fondamentale. Saint Paul affirme : « Je vous ai donc transmis ce que j’avais moi-même reçu, à savoir que le Christ est mort pour nos péchés selon les Écritures, qu’il a été mis au tombeau, qu’il est ressuscité le troisième jour selon les Écritures, qu’il est apparu à Céphas [saint Pierre], puis aux Douze » (1 Corinthiens 15, 3-4). Il est humainement impossible que les apôtres aient inventé ce qu’ils enseignaient ou qu’ils se soient trompés eux-mêmes et qu’ils aient trompé les autres sur ce fait historique alors que, comme l’attestent les récits du dimanche de Pâques, ils semblent être les seuls à ne pas croire aux dires des saintes femmes affirmant qu’il leur est apparu.
— Ce fait historique est prouvé avec plus de garanties que l’immense majorité des faits historiques que nous admettons tous fermement. Cependant, on perçoit dans le miracle une réalité mystérieuse et inexplicable, qui dépasse les forces de la raison.
— Pour comprendre la vérité de la Résurrection telle que l’Église l’enseigne, il faut le don surnaturel de la foi, sans lequel l’intelligence humaine est incapable d’accéder à la connaissance de telles vérités qui se situent au-delà du rationnel, même si, comme les vérités de foi, elles peuvent être comprises, partiellement du moins, par la raison et être expliquées.
La Résurrection du Christ se différencie d’autres résurrections — comme celles de Lazare, du fils de la veuve de Naïm, etc. — en ceci que :
— le Christ ressuscite par son propre pouvoir, c’est-à-dire par le pouvoir infini de sa divinité ;
— le Christ ressuscite pour ne plus mourir ;
— le Christ ressuscite déjà avec son Corps glorieux le troisième jour après sa mort (la résurrection glorieuse des saints se fera à la fin du monde).
La Résurrection :
— exalte le Christ après son humiliation de la Croix ;
— confirme la vérité de sa divinité : la Résurrection fut, parmi ses prophéties, celle qui apporte la plus grande preuve de sa propre divinité. Il avait dit : « Quand vous aurez élevé le Fils de l’homme, alors vous saurez que Je suis » (Jean 8, 28). Moyennant quoi, saint Paul pourra affirmer : « La promesse faite à nos pères ,Dieu l’a accomplie en notre faveur […] : il a ressuscité Jésus, ainsi qu’il est écrit au psaume second : « Tu es mon Fils, moi-même c’est aujourd’hui que je t’ai engendré » (Actes 13, 32-33).
— donne la certitude que nous avons été rachetés et l’espérance en notre propre résurrection. Le Christ est le « premier-né d’entre les morts » (Colossiens 1, 18), qui nous donne accès à une nouvelle vie : dès maintenant pour la justification de notre âme, qui nous rend la grâce de Dieu ; et après par notre résurrection future. La Résurrection du Christ est « principe et source de notre résurrection future » (Catéchisme de l’Église catholique, n° 655). « Le Christ est ressuscité des morts, prémices de ceux qui se sont endormis […] de même que tous meurent en Adam, tous aussi revivront dans le Christ » (1 Corinthiens 15, 20-22).
(à suivre…)