18. Jésus-Christ a été enseveli
a) Le corps du Christ a été enseveli dans un sépulcre neuf, non loin du lieu où on l’avait crucifié. La sépulture du Christ manifeste sa vraie mort. Dieu a prévu que le Christ connaisse la mort, c’est-à-dire la séparation de l’âme et du corps « pendant le temps compris entre le moment où il a expiré sur la Croix et le moment où il est ressuscité » (Catéchisme de l’Église catholique, n° 624), au matin de Pâques.
b) Durant le temps que le Christ est resté au tombeau aussi bien son âme que son corps, séparés entre eux par la mort, sont restés unis à la Personne divine. « Puisque le « Prince de la vie » qu’on a mis à mort (Actes 3, 15) est bien le même que le « Vivant qui est ressuscité »(Lc 24, 5-6), il faut que la Personne divine du Fils de Dieu ait continué d’assumer son âme et son corps séparés entre eux par la mort » (Catéchisme de l’Église catholique, n° 626).
c) Le Corps du Christ n’a pas souffert la corruption à cause de l’union qu’il a gardée avec la Personne du Fils. Nous pouvons dire du Christ tout à la fois qu’il « a été retranché la terre des vivants » (Isaïe 53, 8) et, comme saint Pierre le proclame le jour de la Pentecôte : « Ma chair reposera dans l’espérance que tu n’abandonneras pas mon âme aux enfers et ne laisseras pas ton saint voir la corruption » (Actes 2, 26-27), affirmation qui est un écho du Psaume 16, 9-10. En raison de la « communication des idiomes, du grec idios « ce qui est propre à un sujet », le Christ ne peut connaître la corruption. Cette « communication des idiomes » est le fait que dans l'unique Personne de Jésus-Christ, le Verbe de Dieu, se trouvent unies la nature divine et la nature humaine, en raison de l'Incarnation (c'est l'union hypostatique, dont nous avons parlé prédédemment). Les propriétés appartenant en propre à chacune des natures peuvent être attribuées à l'unique sujet Jésus-Christ
d) La réalité du séjour du Christ dans le tombeau — le Saint Sépulcre — constitue le lien entre l’état passible du Seigneur avant sa Pâques et l’état glorieux dans lequel il se trouve désormais. Il est le Vivant qui peut déclarer en toute vérité : « J’ai été mort et me voici vivant pour les siècles des siècles » (Apocalypse 1, 18).
(à suivre…)