UA-62488107-1

Ok

En poursuivant votre navigation sur ce site, vous acceptez l'utilisation de cookies. Ces derniers assurent le bon fonctionnement de nos services. En savoir plus.

31 mai : la Visitation


C’est le nom donné à la visite que Marie, la Mère de Jésus, rend à sa cousine Élisabeth dès que l’archange Gabriel lui a révélé qu’elle « a conçu, elle aussi, un fils dans sa vieillesse, et elle, qu’on appelait stérile, en est à son sixième mois » (Luc 1, 36). Marie se rend « en hâte au pays des montagnes, dans une ville de Juda » (Luc 1, 39), probablement Aïn Karim. « En hâte » ne veut pas dire précipitamment ni à la légère. Marie s’est jointe sans doute à la première caravane qui allait de Nazareth vers Jérusalem. Il est possible que Joseph, son époux, l’ait accompagnée. L’on comprendrait difficilement qu’il ait laissé sa si jeune femme entreprendre toute seule un déplacement qui, à l’époque, durait plusieurs jours.
Arrivée chez Zacharie et Élisabeth, Marie est saluée par sa cousine qui, parlant sous l’inspiration du Saint-Esprit, lui dit : « Tu es bénie entre les femmes, et le fruit de tes entrailles est béni » (Luc 1, 42), phrase qui est répétée dans le « Je vous salue Marie ». Elle ajoute : « Et d’où me vient qu’il m’est donné que la mère de mon Seigneur vienne à moi ? » (Luc 1, 43).
Marie, qui est « la pleine de grâces » (Luc 1, 28), comme Gabriel l’avait saluée, Marie que l’Esprit Saint à fécondée, qui porte en elle le Fils de Dieu, est toute pénétrée de ces grandes réalités surnaturelles. Reprenant des textes de la Sainte Écriture qu’elle ne cesse de méditer, elle entonne en réponse un chant d’action de grâces, le Magnificat : « Mon âme glorifie le seigneur, et mon esprit tressaille de joie en Dieu mon Sauveur. Parce qu’il a jeté les yeux sur la bassesse de sa servante. Voici, en effet, que désormais toutes les nations m’appelleront bienheureuse » (Luc 1, 47-48).
Commentant le Magnificat, saint Bède dit, entre autres, « car le Puissant fit pour moi des merveilles. Saint est son nom (Luc 1, 49). Pas une allusion à ses mérites à elle. Toute sa grandeur, elle la rapporte au don de Dieu qui, subsistant par essence dans toute sa puissance et sa grandeur, ne manque pas de communiquer grandeur et courage à ses fidèles, si faibles et petits qu’ils soient eux-mêmes. Et c’est à propos qu’elle ajoute : Saint est son nom (Luc 1, 49), pour exhorter ses auditeurs et tous ceux à qui parviendraient ses paroles, pour les presser de recourir à l’invocation confiante de son nom. Car c’est de cette manière qu’ils peuvent avoir part à l’éternelle sainteté et au salut véritable, selon le texte prophétique : Quiconque invoquera le nom du Seigneur sera sauvé (Joël 2, 32). C’est le nom dont elle vient de dire : Exulte mon esprit en Dieu mon Sauveur » (saint Bède, Homélies 1, 4).

Les commentaires sont fermés.