UA-62488107-1

Ok

En poursuivant votre navigation sur ce site, vous acceptez l'utilisation de cookies. Ces derniers assurent le bon fonctionnement de nos services. En savoir plus.

5ème me glorieux : le couronnement de la Vierge Marie

medium_CouronnementVierge.Fouquet.jpg
Portée par les ans, Marie est entrée dans la gloire du ciel. Elle a atteint « l’état de bonheur suprême et définitif » (Catéchisme de l’Église catholique, n° 1024) en quoi consiste le ciel. Elle qui est à la fois Fille de Dieu le Père, Mère de Dieu le Fils et Épouse de Dieu le Saint-Esprit, voit les trois Personnes divines en « face à face » (1 Corinthiens 13, 12).
En réalité, Marie devient la Reine du ciel et de la terre quand elle donne son assentiment à l’ambassade de l’archange saint Gabriel qui lui demande si elle accepterait d’être la Mère du Messie Sauveur : Ecce ancilla Domini, « Voici la servante du Seigneur : qu’il m’arrive selon ta parole » (Luc 1, 38).
De même que Marie a été associée par son Fils au Salut de l’humanité, il en découle en bonne logique qu’Il veut l’associer aussi au gouvernement de l’univers. C’est pourquoi lui, qui est le Christ-Roi (voir mon texte pour le 3ème mystère douloureux) la couronne Reine du ciel et de la terre. Comme celle de son Fils, cette royauté est toute spirituelle.
L’Église tout entière dit sa foi en cette royauté de Marie quand elle l’invoque dans les litanies de Lorette, récitées d’ordinaire à la fin du chapelet, en tant que Reine des anges, Reine des patriarches, Reine des prophètes, Reine des apôtres, Reine des martyrs, Reine des confesseurs, Reine des vierges, Reine de tous les saints, comme Reine conçue sans le péché originel, Reine élevée dans les cieux, Reine du très saint Rosaire (voir mon texte du 7 octobre), Reine de la famille (invocation ajoutée par le pape Jean-Paul II), et Reine de la paix.
Mais bien des pays, des villes, des collectivités l’invoquent aussi comme leur Reine. Et puisqu’elle est notre Mère dans le domaine de la grâce, il est normal qu’elle règne aussi dans notre âme avec son divin Fils. Nous avons tout intérêt à ce qu’il en soit ainsi, parce que les obstacles à la présence de l’Esprit Saint en nous en seront d’autant plus aisément ôtés.
medium_CouronnementVierge.Quarton.jpgUn ancien chant liturgique, peut-être composé par saint Bernard, l’Ave Regina cælorum, dit :
« Je vous salue, Reine des cieux,
je vous salue souveraine des anges ;
oui, salut, tige de Jessé ; salut, porte
par où la lumière s'est levée pour le monde.
Réjouissez-vous, Vierge glorieuse,
belle entre toutes les vierges.
Soyez heureuse, ô vous dont le charme est si grand,
et rendez-nous le Christ favorable. »
Les âmes pieuses savourent souvent ces mots qui sont pour elles plus doux que le miel.
Alors que s’achève ainsi le parcours des vingt mystères du rosaire, et avant de parler des litanies, il n’est pas superflu d’évoquer l’adage latin de Mariam numquam satis, « on n’en [dira] jamais trop de Marie », tout en respectant sa nature d’être créé. On ne vantera jamais trop ses mérites. On n’aura jamais trop recours à sa protection maternelle que les artistes ont représentée sous la forme de la Mater omnium, la « Mère de tout », abritant la foule des chrétiens à l’ombre de son manteau.
En guise de mot final, nous lui demandons avec confiance, en nous servant d’un verset de l’hymne Ave maris stella : Monstra te esse Matrem, « montrez que vous êtes Mère », notre mère, faites-nous sentir votre maternité bienfaisante, afin que nous soyons fidèles à votre Fils et que, comme lui et comme vous, nous marchions sur le chemin de la pleine identification à la Volonté du Père dans la lumière de l’Esprit Saint.

Les commentaires sont fermés.