UA-62488107-1

Ok

En poursuivant votre navigation sur ce site, vous acceptez l'utilisation de cookies. Ces derniers assurent le bon fonctionnement de nos services. En savoir plus.

Ste Écriture (4)

L’Écriture Sainte étant la Parole de Dieu, elle est insondable, c’est-à-dire que l’homme n’arrivera jamais à la connaître en profondeur. Il ne peut que s’approcher de la Vérité, en acquérir une connaissance toute partielle et limitée. Mais cela explique aussi qu’à chaque génération, et que pour chaque croyant lui-même, un progrès dans l’approfondissement soit possible, que de nouvelles significations puissent être découvertes. C’est le cas, pour citer un exemple, quand saint Josémaria Escriva comprend, à partir de Genèse II, 15 où il est dit que l’homme a été placé dans le jardin d’Éden ut operaretur, pour qu’il le cultive, que l’homme a été créé pour travailler et participer ainsi à l’activité permanente de Dieu. D’ailleurs, Dieu avait dit lui-même : « J’ouvrirai ma bouche en paraboles, et je révélerai des choses cachées depuis la création du monde » (Matthieu 13, 35 ; cf. Psaume 78, 2).

Cette Parole est proclamée à la messe à tous les fidèles, qui l’écoutent debout en signe de respect. Après la lecture, l’officiant invite : « Acclamons la Parole de Dieu. » Ce à quoi le peuple répond : « Louange à Toi, Seigneur Jésus », confessant ainsi que la Parole est bien le Verbe de Dieu. Cette Parole, est écoutée « dans la Tradition vivante de toute l’Église », car c’est le magistère de l’Église qui seul a autorité pour l’interpréter de façon authentique. « Selon un adage des Pères, la Sainte Écriture se lit bien plus dans le cœur de l’Église que dans les moyens matériels de son expression. En effet, l’Église porte dans sa tradition la mémoire vivante de la Parole de Dieu, et c’est l’Esprit Saint qui lui donne l’interprétation spirituelle de l’Écriture » (Catéchisme de l’Église catholique, n° 113). D’où l’exclamation de saint Grégoire le Grand : « Oh ! l’admirable profondeur des paroles de Dieu ! C’est une joie que de diriger là son regard, une joie de pénétrer ses secrets, avec la grâce pour guide. Chaque fois que nous la scrutons, essayant de comprendre, que faisons-nous, sinon entrer dans l’opacité des forêts pour nous dérober dans la fraîcheur aux chaleurs étouffantes de ce monde ? » (Homélies sur Ézéchiel 1, 5, 1).
« La force et la puissance que recèle la parole de Dieu sont si grandes qu’elles constituent, pour l’Église, son point d’appui et sa vigueur et, pour les enfants de l’Église, la force de leur foi, la nourriture de leur âme, la source pure et permanente de leur vie spirituelle » (concile Vatican II, const. dogm. Dei Verbum, n° 21). C’est pourquoi l’accès à la Sainte Écriture doit être « largement ouvert aux chrétiens » (Ibid., n° 22). Recourons encore à saint Augustin, qui énonce une proposition hardie : « La Parole de Dieu que l’on ouvre chaque jour, que l’on vous rompt en quelque sorte, est aussi un pain quotidien. Nos esprits ont faim de lui, comme de l’autre pain nos corps » (Sermon 58, 5). Et saint Ambroise d’affirmer dans la même ligne : « Corps [du Fils de Dieu] sont les Écritures qui nous sont transmises » (Expositio in Lucam 6, 33). Le fidèle se nourrit donc et du Pain de la parole de Dieu et du Pain de l’Eucharistie.

(à suivre…)

Les commentaires sont fermés.