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chistianisme - Page 3

  • La prière (4)

    Les formes de prière (suite)
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    La vie transformée en prière. D’où une autre forme de prière qui est l’offrande à Dieu de tout ce que nous faisons, transformant tout en prière, comme « le roi Midas, qui changeait en or tout ce qu’il touchait », ainsi que le fondateur de l’Opus Dei le faisait remarquer (Amis de Dieu, n° 221). « Vie intérieure, tout d’abord : bien peu comprennent encore ce mot. Quand on entend parler de vie intérieure, on pense à l’obscurité du temple, quand ce n’est pas à l’atmosphère raréfiée de certaines sacristies. Depuis plus d’un quart de siècle, je dis que ce n’est pas cela. Je parle de la vie intérieure des chrétiens courants, que l’on rencontre habituellement en pleine rue, à l’air libre, et qui, dans la rue, à leur travail, dans leur famille, dans leurs moments de loisir demeurent, tout au long du jour, attentifs à Jésus-Christ. Qu’est-ce que cela, sinon une continuelle vie de prière ? N’as-tu pas compris qu’il te fallait être une âme de prière, grâce à un dialogue avec Dieu qui finit par t’assimiler à Lui ? » (saint Josémaria, Quand le Christ passe, n° 8). « Travailler ainsi, c’est prier. Étudier ainsi, c’est prier. Faire ainsi de la recherche, c’est prier ; nous n’en sortons jamais ; tout est prière, tout peut et doit nous mener à Dieu, nourrir ce dialogue continuel avec Lui, du matin au soir. Tout travail digne peut être prière ; et tout travail qui est prière est apostolat. C’est ainsi que l’âme s’affermit, dans une unité de vie simple et solide » (Ibid., n° 10).

    L’oraison jaculatoire. Il existe encore une autre façon de prier, qui est l’oraison jaculatoire, du latin jaculum, « javelot », « dard ». Invocation courte et fervente, telle une flèche d’amour à l’adresse de Dieu ou d’un de ses saints, qui peut être lancée, presque comme des pointes enflammées, par exemple contre les tentations, et qui manifeste aussi les sentiments du cœur : actes d’amour, de contrition, de réparation, actions de grâces, manifestation de notre filiation divine… Les textes de l’Écriture Sainte peuvent nous servir pour nous faire nos oraisons jaculatoires, adaptées aux besoins de notre âme, au temps liturgique,etc. Par exemple, « Seigneur, augmente en nous la foi » (Luc 17, 5), « Seigneur, si tu le veux, tu peux me guérir » (Luc 5, 12), « Seigneur, que je voie » (Luc 18, 41) ; « Seigneur, tu sais tout, tu sais que je t’aime » (Jean 21, 17) ; « Seigneur, apprend-nous à prier » (Luc 11, 1) ; « je crois Seigneur, mais viens en aide à mon peu de foi » (Marc 9, 23) ; « Maître, je ne suis pas digne que tu entres sous mon toit » (Matthieu 8, 8) ; « mon Seigneur et mon Dieu » (Jean 20, 28) ; « Abba ! Père » (Marc 14, 36) ; « je puis tout en celui qui me fortifie » (Philippiens 4, 13) ; etc.

    La mortification. L’homme ne peut pas se sanctifier de façon désarticulée. Étant composé d’une âme et d’un corps, ce dernier doit aussi y contribuer. C’est le propre de la mortification, qui est la prière du corps, le sel de notre vie, une privation, ou souffrance, que l’on s’impose librement pour un motif spirituel.
    « La meilleure des mortifications est celle qui, s’appuyant sur des petits détails tout au long de la journée, s’attaque à la concupiscence de la chair, à la concupiscence des yeux et à l’orgueil. Mortifications qui ne mortifient pas les autres, mais qui nous rendent plus délicats, plus compréhensifs, plus ouverts à tous. Tu ne seras pas mortifié si tu es susceptible, si tu n’écoutes que ton égoïsme, si tu t’imposes aux autres, si tu ne sais pas te priver du superflu et parfois même du nécessaire, si tu t’attristes quand les choses ne vont pas comme tu l’avais prévu; en revanche, tu es mortifié si tu sais te faire tout à tous, pour les gagner tous (1 Corinthiens 9, 22) » (saint Josémaria, Quand le Christ passe, n° 9). La mortification « ne saurait consister en de grands renoncements, qui d’ailleurs se présentent rarement. Il doit s’agir plutôt de petites luttes : sourire à qui nous importune, refuser au corps les caprices de biens superflus, nous habituer à écouter autrui, faire fructifier le temps que Dieu met à notre disposition... Et tant d’autres détails, insignifiants en apparence, qui surgissent sans que nous les cherchions — contrariétés, difficultés, chagrins — au fil de chaque jour » (Ibid., n° 37).

    (à suivre…)