Vouloir se faire plaisir n’a vraiment pas de sens. C’est même absurde. Cela revient à se centrer sur soi, alors que la vie chrétienne, c’est-à-dire la vraie vie, consiste à se centrer sur Dieu et les autres. C’est l’unique façon de vivre heureux, sans histoires.
Ne chercher qu’à se faire plaisir, c’est tomber dans un égoïsme effréné. Moyennant quoi, même ce que l’on fait de bon est dévoyé par cette intention tordue, viciée à la base.
La Sainte Écriture, qui est parole de Dieu et qui nous indique ce que notre Père attend de nous, la Sainte Écriture donc nous oriente dans une autre direction, autrement satisfaisante : « Celui qui m’a envoyé est avec moi et il ne m’a pas laissé tout seul, parce que je fais toujours ce qui lui plaît » (Jean 8, 29). Que ce soit notre Seigneur Jésus-Christ qui dise cela a évidemment un poids considérable. Nous pouvons appliquer à ce comportement ce qu’il disait le Jeudi Saint : « Je vous ai donné un exemple » (Jean 13, 15).
Si le Fils n’a eu d’autre préoccupation que d’être agréable à son Père dans tout ce qu’il accomplissait, comment pourrions-nous avoir l’idée saugrenue d’agir différemment ? Saugrenue, mais hélas fort répandue de nos jours. C’est pourquoi il nous faut calquer notre action non sur celle des mondains et des frivoles mais sur celle de notre Sauveur.
Car c’est bien de cela dont il s’agit. Il nous a rachetés en faisant plaisir à son Père et notre Père, en agissant pour son bonheur. Nous ne nous sauverons donc qu’en nous appliquant à notre tour à ne faire en tout que le bon vouloir de Dieu. Faisons nôtre la prière que la liturgie adresse à Dieu : « (collecte du 7e dimanche du temps ordinaire).