« Tu éprouves tes amis, mais c'est, je crois, pour mieux faire éclater, dans l'excès de la souffrance, l'excès plus grand encore de ton amour » (sainte Thérèse d'Avila, Vie 25, 17). C'est pourquoi, explique saint Thomas, les anges gardiens ne s'affligent jamais des épreuves ni même des fautes de leurs protégés. Non par indifférence, mais grâce à la vue pénétrante qu'ils ont du déroulement de l'histoire. Ils croient clairement que la Providence agence toutes choses pour le vrai bien de ses enfants (Somme théologique I, q. 113, a. 7).
Pierre Descouvremont, Peut-on croire à la Providence ? Paris, 2007, p. 63.