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Être saint

Que veut dire « être saint » ?

« Voici quelle est la volonté de Dieu, votre sanctification » (1 Thessaloniciens 4, 3). Cette affirmation de saint Paul résume à la fois le plan de la Sainte Trinité par rapport à l’homme et la raison de notre existence sur terre. Le concile Vatican II parle de l’appel universel à la sainteté en ces termes : « Le Seigneur Jésus, Maître et Modèle divin de toute perfection a prêché cette sainteté de la vie […] à tous et à chacun de ses disciples, quelle que soit sa condition : « Soyez donc parfaits comme votre Père céleste est parfait » (Matthieu 5, 48). […] Il est donc clair pour tous que chacun des fidèles, peu importe son état ou son rang, est appelé à la plénitude de la vie chrétienne et à la perfection de la charité » (constitution dogmatique Lumen gentium, « la lumière des nations », n° 40).

Or, l’Écriture ne cesse d’affirmer que Dieu est saint. Comment dans ces conditions prétendre à la sainteté ? C’est pourtant la volonté de Dieu, qui doit se traduire par une aspiration au progrès spirituel, à une amélioration de nos relations personnelles avec Dieu, au perfectionnement de notre vie. Il n’existe pas de sainteté médiocre. Ç’en serait l’antithèse. La sainteté se trouve dans les hauteurs, dans les sommets, dans le dépassement de soi.

Mais elle n’est pas le fruit du volontarisme. Elle résulte de la grâce de Dieu, qui est toujours première et, faut-il le souligner, acquise d’avance. Puisque Dieu veut notre sainteté, il nous en donne les moyens, il « se donne » lui-même à nous : grâce sanctifiante reçue au baptême et appelée croître tout au long de notre vie, vertus théologales de foi, espérance et charité, vertus morales de force, justice, prudence et tempérance, dons et fruits du Saint-Esprit, grâces actuelles, grâces propres à chaque sacrement, présence réelle du Christ dans l’Eucharistie et dans la réserve eucharistique gardée dans le tabernacle, trésor des indulgences…

La sainteté résulte donc de la grâce et de la réponse personnelle, libre et volontaire, de chaque homme. C’est là où le bât blesse, car Dieu ne veut pas nous contraindre à être saints : il respecte notre liberté. Il prépare les choses de sorte que nous soyons en mesure de lui dire « oui », de faire des efforts pour nous améliorer et le suivre. Mais il ne s’impose jamais. Puisque « la condition humaine, que nous l’admettions ou non, consiste [à servir], il n’est rien de meilleur que de se savoir esclaves de Dieu par Amour. Car nous perdons alors la condition d’esclaves ; nous devenons des amis, des fils. C’est en cela qu’apparaît la différence : nous faisons face aux honnêtes occupations du monde avec la même passion, le même enthousiasme que les autres, mais avec la paix au fond de l’âme ; avec joie et sérénité, y compris dans les contradictions, car nous ne mettons pas notre confiance dans ce qui passe, mais dans ce qui reste pour toujours » (st Josémaria, Amis de Dieu , n° 35).

Vouloir devenir saint, c’est ne pas se contenter d’être le chrétien que l’on est, et de se stabiliser à un niveau donné de pratique de la foi : messe dominicale, peut-être même quotidienne, prière régulière, sacrifices ou mortifications habituels, souci du prochain… Vivre la sainteté pour de bon consiste à « aspirer aux dons supérieurs » (1 Corinthiens 12, 31), comme l’écrit saint Paul.

C’est donc rechercher la perfection en toute chose, l’excellence. N’est-ce pas d’ailleurs ce à quoi le Seigneur nous invite explicitement quand il résume les commandements dans celui d’aimer Dieu « de tout ton cœur, de toute ton âme et de tout ton esprit » (Matthieu 22, 38). Il n’attend pas que nous l’aimions un peu, beaucoup, énormément, mais de tout notre être, sans restriction aucune, sans réserve.

En définitive, la sainteté, c’est cela : tout faire d’abord et avant tout par amour de Dieu, pour lui faire plaisir, c’est que nous « fassions ce qui est agréable à ses yeux » (1 Jean 3, 22). C’est demander inlassablement à Dieu de nous donner sa grâce pour progresser, nous améliorer. Il ne nous la refusera pas : « Qui demande reçoit, qui cherche trouve, et à qui frappe, on ouvrira » (Matthieu 7, 8).

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