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Oui à la vie

« Je te propose la vie ou la mort, la bénédiction ou la malédiction ; choisis donc la vie » (Deutéronome 30, 19). Telle est la proposition que Dieu fait à l’homme, étant entendu qu’il est lui-même la vraie Vie, comme Jésus-Christ, le Fils de Dieu fait homme, le dira explicitement : « C’est moi la Voie, la Vérité et la Vie » (Jean 14, 6).
Celui qui prend de mauvaises habitudes — mensonge, débauche, infidélité, drogue, etc. — tombe dans un esclavage auquel il lui est très difficile, de plus en plus difficile, de s’arracher.
Alors que l’option de Dieu élève l’âme et détache des emprises terrestres et matérielles. Au lieu de centrer l’homme sur lui-même, la foi ouvre des perspectives insoupçonnées sur un Dieu qui est Amour (1 Jean 4, 16), un Amour qui, comme tout amour authentique, se donne gratuitement à l’autre et suscite, chez cet autre, le désir d’aimer pareillement. La Vie se trouve là. Non dans le repli sur soi, purement égoïste et totalement stérile, mais dans une ouverture qui fait entrer dans une grande fraternité et peut susciter aussi une paternité spirituelle.
« Choisis la vie, dit Dieu. » Que faire pour cela ? « Si tu écoutes les commandements de Yahvé ton Dieu, que je te prescris aujourd'hui, et que tu aimes Yahvé ton Dieu, que tu marches dans ses voies, que tu gardes ses commandements, ses lois et ses coutumes, tu vivras » (Deutéronome 30, 16).
C’est de ce choix que dépend la vraie vie, c’est-à-dire la vie terrestre tournée vers la vie éternelle, vécue en vue de la vie éternelle au ciel, en la compagnie de ses anges et de ses saints, parce que la vie éternelle de l’enfer avec satan et les démons existe aussi.
Contrairement à ce que Nietzsche, et tant d’autres avec lui, ont affirmé, l’Église ne va pas contre la vie. Pour ces auteurs, comme le pape Benoît XVI l’explique, « à travers la Croix, à travers tous les commandements, à travers tous les « Non » qu'il [le christianisme] nous propose, il nous ferme la porte de la vie. Mais nous, nous voulons avoir la vie, et nous choisissons, nous optons, finalement, pour la vie en nous libérant de la Croix, en nous libérant de tous ces commandements et de tous ces « non ». Nous voulons avoir la vie en abondance, rien d'autre que la vie. Ici vient immédiatement en mémoire la parole de l'Évangile : « Qui veut en effet sauver sa vie la perdra, mais qui perdra sa vie à cause de moi, celui-là la sauvera » (Luc 9, 24). Tel est le paradoxe que nous devons avant tout garder en mémoire dans l'option pour la vie. Ce n'est pas en nous arrogeant la vie pour nous-mêmes, mais seulement en donnant la vie, ce n'est pas en la possédant et en la prenant, mais en la donnant, que nous pouvons la trouver. Tel est le sens ultime de la Croix : ne pas garder pour soi, mais donner la vie » (Benoît XVI, Discours au clergé de Rome, 2 mars 2006).
Il est intéressant de constater que quelqu’un comme la norvégienne Janne Haaland Matlary, qui deviendra secrétaire d’État aux Affaires étrangères de son pays, a pu découvrir, alors qu’elle était agnostique, donc excluant toute connaissance de Dieu, que « le catholicisme n’était pas un beau système philosophique […], mais qu’il «était fondé sur une personne qui se proclamait aussi vivante aujourd’hui que deux mille ans auparavant » (Quand raison et foi se rencontrent, Paris, 2003, p. 34).
Le Seigneur dit dans l'Évangile de saint Jean : « La vie éternelle, c'est qu'ils te connaissent » (Jean 17, 3). « La vie humaine est une relation. Ce n'est qu'au sein d'une relation, et non pas fermés sur nous-mêmes, que nous pouvons avoir la vie. Et la relation fondamentale est la relation avec le Créateur, sinon les autres relations sont fragiles. Choisir Dieu, donc : tel est l'essentiel » (Benoît XVI, Discours cit.). Même si cela n’échappe pas au paradoxe, à ce que saint Paul appelle le « scandale de la Croix ». « Le Christ est la vie, et pourtant il est mis en croix. Le Christ est la vie, et pourtant il est mort. Mais dans la mort du Christ la mort est morte : en mourant, la Vie a tué la mort, la plénitude de la vie a englouti la mort, la mort a été absorbée dans le corps du Christ. Mais nous aussi, nous le dirons à la résurrection, lorsque nous chanterons le chant triomphal : « Ô mort, où est ta victoire ? Ô mort, où est ton aiguillon ? » (1 Corinthiens 15, 55) » (saint Augustin, Sur l’Évangile de Jean).
« Je suis la résurrection et la vie », proclame le Seigneur (Jean 14, 6). La mort et la Résurrection du Christ sont sources de vie spirituelle jaillissant pour l’éternité. Et l’Eucharistie — la messe — qui rend présent dans le temps l’unique Sacrifice de la Croix, est la fontaine à laquelle nous allons nous abreuver : « Celui qui mange ma chair et qui boit mon sang a la vie éternelle ; et moi, je le ressusciterai au dernier jour » (Jean 6, 54).

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