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Liberté, liberté chérie… (1)

« LIBERTÉ, LIBERTÉ CHÉRIE... » MAIS QUELLE LIBERTÉ ?

La liberté n'est pas un droit, mais un devoir (Dostoïevski)

Propos liminaire

Alors qu'il est plus que jamais question de liberté — de liberté, d'égalité et de fraternité —, il n'est pas inopportun de faire remarquer que, pas plus que les autres, la Révolution française n'a le monopole de la liberté, mieux encore qu'elle ne l'a pas inventée.
L'on pourrait même affirmer que la liberté exaltée par les apôtres des années 1789 et suivantes et exportée en Europe et dans le monde, n'a été gagnée qu'à coup de guillotine et à la force des baïonnettes. Elle a donc été chèrement acquise. Et le prix payé permet de s'interroger sur son authenticité. Qu'est-ce qu'une révolution qui dévore ses propres enfants, qui les amène à s'entre-tuer ? N'y aurait-il pas une liberté qui pourrait être vécue pacifiquement par tous et assurer tout uniment le progrès du bien des individus et de celui de la société, sans antagonismes, dans un concert désirable?
N'y aurait-il pas une autre révolution ? Une autre forme de révolution ne serait-elle pas pensable ?
« Les sectaires vocifèrent contre ce qu'ils appellent « notre fanatisme », parce que les siècles passent et la Foi catholique demeure immuable. En revanche, parce qu'il n'a aucun rapport avec la vérité, le fanatisme des sectaires change à chaque époque de costume ; il dresse contre la Sainte Église l'épouvantail de simples mots, que leurs actes ont vidé de leur sens : la « liberté », qu'ils enchaînent ; le « progrès », qui ramène à la forêt vierge ; la « science », qui dissimule l'ignorance... Toujours un pavillon qui cache une vieille marchandise avariée » (saint Josémaria, (Sillon, n° 933).
Puisque « la véritable liberté est dans le ciel où personne n'est lié par les chaînes du péché, chaînes qui sont les seules véritables » (st Thomas d’Aquin, De Beatitudine, c. 4, 3), c'est donc de Dieu qu'elle doit venir, c'est donc en concorde avec son auteur qu'elle est tenue d'agir. D'où la révolution chrétienne, qui rehausse la dignité de l'homme, en fait un fils de Dieu, définitivement.
Dans notre réflexion courante, la liberté se présente souvent comme la valeur qui assoit le critère de vérité, dont la réalisation pratique forme le sens de l'existence humaine. Or l'homme est dans l'erreur quand il se laisse accroire que la liberté est elle-même sa propre fin et qu'il est libre lorsqu'il s'en sert « comme ça lui chante ». « La liberté, au contraire, est un grand don seulement quand nous savons en user avec sagesse pour tout ce qui est vraiment bien. Le Christ nous enseigne que le meilleur usage de la liberté, qui se réalise dans le don, est le service. C'est par une telle « liberté que le Christ nous a rendus libres » (Galates 5, 1) et qu'il nous libère toujours » (Jean-Paul II, encyclique Redemptor hominis, n° 21). La liberté est une propriété de la volonté par laquelle l'homme s'autodétermine dans ses actes en vue de sa bonne fin (cf. st Thomas d’Aquin, Summa Theologiæ I-II, q. 89, a. 6).

(à suivre…)

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