UA-62488107-1

Ok

En poursuivant votre navigation sur ce site, vous acceptez l'utilisation de cookies. Ces derniers assurent le bon fonctionnement de nos services. En savoir plus.

ancêtres (3)

Philippe Antoine Grouvelle (1758-1806) fut secrétaire des commandements du Prince de Condé à Chantilly (poste où il succéda à son ami Chamfort), secrétaire du Conseil exécutif provisoire en 1792 (de sorte qu’il eut l’horrible fonction d’aller au Temple annoncer à Louis XVI, le 20 janvier 1793, la sentence de mort), ambassadeur à Copenhague de juillet 1793 à décembre 1799, élu député de la Seine au Corps législatif en 1800, réélu en 1802, membre correspondant de l’Institut (Académie des sciences morales et politiques). Sa carrière publique s’acheva avec le Consulat, Bonaparte ne l’appréciant pas. Il mourut à Varennes-Jarey dans l’actuel département de l’Essonne, où il habitait (et non pas Varennes en Argonne [Meuse] où fut arrêté Louis XVI, contrairement à ce qu’écrivent nombre de compilateurs ignares, se recopiant les uns les autres, comme l’éditeur Jean de Bonnot). Il est l’auteur ou l’éditeur de plusieurs ouvrages (dont une pièce qui avait été jouée devant Marie-Antoinette et appréciée par elle, Les Prunes), notamment De l’autorité de Montesquieu dans la révolution présente (Paris, 1789), Mémoires historiques sur les Templiers (1806), Mémoires de Louis XIV (1806 ; il est le dernier à avoir eu le manuscrit intégral entre les mains, on ne sait pas ce qu’il est devenu), la première édition en ordre chronologique des Lettres de Mme de Sévigné (11 vol., Paris, 1806).
De l’autorité de Montesquieu dans la révolution présente fait l’éloge de certains éléments de L’Esprit des lois, et une vive et pertinente critique d’autres aspects. L’auteur admire beaucoup Le Contrat social de Rousseau et les théories fumeuses de celui-ci. Philippe Antoine Grouvelle plaide pour la liberté, l’égalité, la suppression des privilèges, la généralisation de l’instruction, notamment pour les femmes, etc. Mais il entend surtout montrer que la France n’a pas de constitution, et qu’il est nécessaire que les États Généraux lui en donne une. Il ne développe pas son contenu, mais indique qu’elle doit prévoir un Roi et un Corps représentatif (une assemblée) ; que le Roi doit conserver un pouvoir certain, précisant que "l’excessive diminution de l’autorité royale a de grands dangers" (p. 54). Il voit bien que cela ne sera pas facile : « Les États Généraux vont naviguer entre deux écueils, la rigueur inconciliante (sic) des principes, et la molle ou perfide ressource des palliatifs ; la route est périlleuse pour leur inexpérience » (p. 125). Il écrit en note, p. 125, que « L’Histoire réserve à Louis XVI la plus belle place qu’aucun Roi de France ait occupée dans ses fastes », pour avoir rétabli la liberté et l’égalité.

François Grouvel (1776-1836) serait un cousin éloigné de Philippe Antoine Grouvelle, selon la tradition familiale (qui semble douteuse), mais d’une branche qui conserva l’orthographe ancienne du nom de la famille. Général (de brigade en 1813, de division en 1825 [lieutenant général]), il fut créé baron héréditaire en 1816, puis vicomte héréditaire en 1824. Inspecteur général de la cavalerie puis de la remonte de 1831 à sa retraite en 1836. Grand officier de la Légion d’honneur. Il eut une fille et deux fils, dont François-Félix (1818-1895), ancien élève de l’École polytechnique (promotion 1836), général (de brigade en 1874, de division en 1879), commandeur de la Légion d’honneur.

Antoine Henri Grouvelle (1843-1917), ancien élève de l’X (promotion 1861), petit-fils de Philippe Antoine, directeur général des manufactures des tabacs, président de la société entomologiste de France. Chevalier de Légion d’honneur. Auteur d’ouvrages scientifiques sur les coléoptères et sur diverses inventions. Il épousa Agnès de Lacerda.

Les commentaires sont fermés.