UA-62488107-1

Ok

En poursuivant votre navigation sur ce site, vous acceptez l'utilisation de cookies. Ces derniers assurent le bon fonctionnement de nos services. En savoir plus.

vacances

  • vacances à Las Vegas

    Devant quel dieu faudra-t-il s’immoler un jour ?
    Celui de Las Vegas qui habille de fièvre
    Ces hommes qui, en automates, nuit et jour
    Vivent en attendant un idéal aussi mièvre ?
    medium_LasVegas.jpg
    L’attente d’un gain, dans l’espérance fiévreuse
    Prolongée au-delà du simple supportable.
    Attente qui de jour en jour un peu plus creuse
    Des visages qui sont loin d’être charitables.

    Il faut avoir vu ces regards pleins de détresse,
    De cadavres vivants déjà dans leur linceul,
    Pour saisir qu’en dépit de l’inconstante presse
    Devant sa table de jeu chacun est bien seul.

    Il faut avoir croisé tel ou tel de ces gars
    Aiguillonné tantôt par un modique gain
    Devant sa machine à sou, avide et hagard,
    Haletant, à l’affût d’un éventuel regain.

    Il faut avoir senti toute l’inanité
    D’un comportement que seulement la passion
    Commande et qu’accompagne un brin de vanité
    Forçant, corps et biens, à la dilapidation.

    Ils sont tristes à voir tous ces pauvres minets,
    Qui rôdent incertains, et dont la pauvre allure
    S’est flétrie au contact de vils estaminets
    Et a perdu du même coup toute sa parure.

    Tout à l’heure, il faudra bien imposer un terme
    À l’envie tenace et pourtant insatisfaite
    Qui oblige de jour en jour à parier ferme,
    Enjeu funeste qui annonce la défaite.

    Las Vegas, où le vice du gain facile est roi,
    Las Vegas éclairée par des millions d’ampoules,
    Tu ne livres pas la paix mais le désarroi,
    Tu te découvres ogresse, et non pas mère poule.

    Malheur, ô engendreuse de rude perdition
    Qui colle sur l’âme une effroyable noirceur.
    L’homme a vite oublié qu’il devra reddition
    D’une vie de ripailles, lui le pauvre noceur.

    Malheur, ô enjôleuse de rude perdition
    Qui plonge l’âme dans une étrange laideur.
    L’homme a vite oublié de faire sécession,
    Sa vie de rimailleur, d’avoir été plaideur.

    Malheur, ô envoûteuse de rude perdition
    Qui endort l’âme d’une impayable torpeur.
    L’homme a vite oublié de poser condition :
    Sa vie de ricaneur, il n’en a point la peur.
    medium_LasVegas1.jpg
    Tu trimballes partout ta une richesse insolente.
    On te sent satisfaite de cet indécent luxe.
    L’homme que tu séduis garde l’âme dolente.
    Ton emprise l’empêche d'amorcer un reflux.

    Tu t’enorgueillis de ta richesse insolente.
    On te sent minaudant de lumière et d’ors.
    L’homme que tu séduis garde l’âme violente
    Ton emprise l’empêche d’éprouver du remords.

    Tu fais la fière de ta richesse insolente.
    On te sent prétentieuse dans tes petits décors.
    L’homme que tu séduis garde l’âme latente.
    Ton emprise l’empêche de vivre dans son corps.

    Que se déchaînent sur toi les foudres du ciel.
    Qu’elles triturent tes biens à jamais en cendres.
    Alors naîtra un grand signe, un arc-en-ciel.
    De semblable spectacle, on ne peut que s’éprendre

    Que s’abattent sur toi les foudres de mon ciel.
    Qu’elles malaxent tes biens à jamais en cendres.
    Alors naîtra un grand signe, un gratte-ciel.
    Sur semblable spectacle, on ne peut que s’étendre

    Que se déversent sur toi les foudres du ciel.
    Qu’elles réduisent tes biens à jamais en cendres.
    Alors naîtra un grand signe, si essentiel.
    Et semblable spectacle, seul peut le comprendre

    L’âme qui par le vice ne se laisse corrompre.
    Lassée du tintamarre de toutes les nations,
    De paix, de pureté, elle bat à tout rompre,
    Et elle entreprend une céleste élévation

    Fuyant à tout jamais les fastes inutiles
    Qui contre elle ont ourdi tant de conspirations.
    Dégagée de tous les lest et fardeaux futiles,
    Elle suit du mérite final l’aspiration.

    À quel Dieu s’immoler, cela elle le sait.
    Ce n’est pas au veau que tout Las Vegas adore.
    Son Amour, on peut dire qu’elle en a fait l’essai
    Et il ne trompe pas, il vaut plus que tout l’or.