Nous entrâmes pour quelques minutes dans la cathédrale et, tandis que nous nous y attardions, dans un silence respectueux, une femme entra avec son panier à provisions, et s'agenouilla pur une courte prière. C'était pour moi quelque chose de tout à fait nouveau : à la synagogue, ou dans les temples protestants que j'avais visités, on venait seulement pour l'office divin ; mais là, quelqu'un venait, au milieu des occupations quotidiennes, dans une église vide, comme pour une conversation intime. Cela, je n'ai jamais pu l'oublier.
Édith Stein, citée dans J. Boufflet, Édith Stein philosophe crucifiée, Paris, 1998, p. 8.