L’Église fêtait aujourd’hui sainte Catherine d’Alexandrie, dont le corps aurait été transporté par des anges au Sinaï où il fut découvert intact, des siècles plus tard. D’une grande beauté,elle ne se maria cependant pas. Elle aurait été décapitée sur ordrée l’empereur Maxence, furieux de la voir non seulement refuser d’abandonner sa foi, mais d’y amener ceux qui étaient censés la faire abjurer. Elle est représentée debout, le front ceint d’une couronne qui s’ajoute au nimbe de gloire, et tenant la palme du martyre dans la main droite et un livre dans la main gauche.
Elle est la patronne des jeunes filles. L’expression populaire « coiffer sainte Catherine » a une double explication. D’une part, des confréries de jeunes filles qui commençaient à prendre de l’âge, placées sous le patronage de sainte Catherine existaient jadis dans nombre de paroisses. Le 25 novembre de chaque année, la plus âgée d’entre elles plaçait sur la tête de la statue de sainte Catherine un voile de dentelle offert par la confrérie. D’autre part, quand une jeune fille se mariait, la coutume prévalait ende nombreux endroits qu’elle se fit coiffer par une amie, qui arrangeait aussi sa coiffe et son voile. Celle qui lui rendait ce service passait pour devoir trouver à remarier dans un délai relativement bref.
D’après G. Marsot, « Catherine (Coiffer Sainte) », Catholicisme hier, aujourd’hui, demain, vol. II, col. 687.